Le premier match de pré-saison opposant les Golden State Warriors aux Los Angeles Lakers a offert un premier aperçu des dynamiques nouvelles pour la saison à venir. Si les Warriors ont pu se réjouir d’une victoire (111-103), ce sont surtout les performances individuelles et les alchimies naissantes qui ont retenu l’attention.
Stephen Curry, déjà en grande forme
Dès les premières minutes, Stephen Curry a prouvé qu’il n’avait rien perdu de sa superbe. En seulement 15 minutes sur le parquet, avant d’être mis au repos pour le reste de la soirée, le meneur des Warriors a inscrit 14 points. Son premier panier a donné le ton : pressé par Jarred Vanderbilt, Curry a utilisé avec fluidité un écran de Draymond Green pour pénétrer dans la raquette et conclure avec une finition élégante sur une jambe.
Cette action illustre parfaitement que, même à 37 ans, la menace Curry ne se limite pas à son tir extérieur. Sa capacité à créer de la séparation face à une défense agressive et à finir près du cercle avec créativité lui permet de rester un scoreur d’élite. Avec un bilan de 5 sur 7 au tir, dont 3 sur 5 à trois points, il a clairement montré qu’il était prêt pour la nouvelle saison.
L’alchimie immédiate avec Al Horford, un atout majeur
Plus significatif encore que la performance individuelle de Curry fut la synergie instantanée observée avec le nouveau pivot, Al Horford. Une action en particulier a mis en lumière l’impact que l’ancien des Celtics aura sur le jeu de Golden State. Sur une transition, Horford s’est immédiatement positionné dans le corner. La défense des Lakers, en la personne de Bronny James, a été contrainte de le suivre en raison de sa réputation de shooteur, libérant ainsi totalement l’accès au panier. Curry n’a eu qu’à lui passer le ballon pour immédiatement couper dans le dos de la défense (backdoor) et obtenir un panier avec la faute.
C’est une dimension nouvelle pour les Warriors de l’ère Steve Kerr. Si des pivots comme Andrew Bogut ou Kevon Looney étaient de bons passeurs, aucun n’avait la capacité d’écarter le jeu (floor spacing) comme Horford. Là où les défenses pouvaient s’affaisser dans la raquette face aux anciens pivots, elles doivent désormais respecter la menace extérieure d’Horford. Cet espace créé profitera non seulement à Curry, mais aussi à tous les joueurs de pénétration comme Jimmy Butler ou Jonathan Kuminga. En plus de son apport offensif, Horford a déjà montré sa valeur défensive avec une interception et un contre en quelques minutes de jeu, confirmant qu’il est bien plus qu’un simple pivot shooteur.
Côté Lakers, un duel interne déjà plié ?
Si les Warriors peuvent se montrer optimistes, l’ambiance est plus mesurée du côté de Los Angeles, où une hiérarchie semble déjà se dessiner pour la rotation. Le duel pour le poste de meneur remplaçant entre le vétéran Gabe Vincent et le jeune Bronny James semble avoir tourné court. Après seulement deux matchs de pré-saison, la conclusion paraît évidente : Bronny n’est pas encore prêt.
Absent lors du premier match, Gabe Vincent a fait ses débuts face aux Warriors et a immédiatement rassuré. Avec 16 points et 5 passes décisives (à 4/9 au tir), il a apporté la stabilité et la production attendues d’un joueur de son expérience. Il représente une option fiable et sûre pour une équipe qui ambitionne de jouer le titre.
Bronny James, un développement encore nécessaire
À l’inverse, Bronny James a confirmé qu’il restait un projet à long terme. Après une Summer League prometteuse qui avait suscité beaucoup d’enthousiasme, le retour à la réalité est brutal. Face aux Suns, il avait terminé avec un famélique 1 sur 12 au tir. Contre les Warriors, sa performance fut à peine meilleure avec 5 points (à 2/6 au tir) mais surtout 5 pertes de balle.
Au-delà de ses difficultés offensives, c’est sa défense, pourtant présentée comme son point fort, qui inquiète. Il a montré des lacunes pour naviguer à travers les écrans et contenir son adversaire direct. Bien qu’il soit encore tôt, pour une équipe visant le championnat en 2025-2026, le choix de la sécurité incarné par Gabe Vincent semble s’imposer. Bronny James aura besoin de plus de temps pour s’aguerrir avant de pouvoir prétendre à un rôle significatif dans la rotation.