Quand Alassane Ouattara prend une décision, en « bon banquier », il ne regarde que le volet économique au sens des entrées dans les caisses à l’instant T. Il ne s’intéresse guère aux répercussions sociétales ou aux portées dans l’avenir.
Cela a été ainsi en 1990 quand à son arrivée, il a instauré les cartes de séjour sans prendre la peine d’instruire les communautés étrangères vivants en Côte d’ivoire et même former nos policiers aux contrôles des individus.
Les conséquences, nous les connaissons tous : les étrangers, mal informés se sont réfugiés dans la fraude et les policiers en ont fait un moyen de racket avant que Bedié mal inspiré ne s’en saisisse pour la promotion de son combat contre Ouattara.
Lors d’une interview en 2010, Ouattara avouera lui-même que cette mesure n’avait pour autre objectif que de renflouer les caisses de l’État et qu’elle fut d’ailleurs un échec au niveau économique parce que les fonds attendus ne sont pas rentrés. Il a cependant omis d’avouer aussi que cette décision prise dans la précipitation a donné lieu à tous les excès possibles.
Des années sont passées mais Ouattara n’a pas changé : il applique les mêmes recettes qui ont créé des problèmes hier : pont à péage en plein milieu d’Abidjan, augmentation des impôts, limitations de l’âge des véhicules, augmentation du coût de l’eau et de l’électricité, etc.
Ses mesures dont toutes ne sont pas mauvaises se font sans méthodologie dans le seul but de faire de l’argent. Et pourtant, on ne dirige pas les hommes comme on dirige une banque. Un homme d’Etat n’est pas un banquier. Il se doit de prévoir, d’anticiper, de consulter car il ne cherche pas à faire du bénéfice mais à améliorer le quotidien de ses concitoyens tout en construisant une nation.
Ouattara doit partir en 2020 !
contribution de lago fabrice