Poursuivi pour « complot contre l’autorité de l‘Etat », le commandant Jean-Noël Abéhi, ex-patron de l’escadron blindé de la gendarmerie nationale (une unité d’élite), a affirmé s’être opposé en 2012 à un coup d’Etat en Côte Ivoire, qui se préparait au Ghana où il s’était exilé après la crise post électorale, lors de son procès lundi à Abidjan.
« Mon unité et moi avons sauvé la vie de plusieurs autorités » dont le président de l’Assemblée nationale « Guillaume Soro » à la télévision nationale « en 2003 », le chef de l’Etat « Alassane Ouattara en 2000 au stade Félix Houphouët-Boigny » d’Abidjan et l’’ex-président, le général Robert Guéi, « dans le complot du cheval blanc », a confié Jean-Noël Abéhi
Il est soupçonné par les autorités ivoiriennes d’avoir été l’un des cerveaux de l’attaque contre la caserne d’Agban, au Nord d’Abidjan, en 2012 alors qu’il était en exil au Ghana, avant d’être arrêté le 5 février 2013 et extradé en Côte d’Ivoire.
Dans une vidéo de deux minutes « enregistrée en mars 2012 au Ghana » et diffusée lundi par la Cour, l’officier se présente comme « le chef de l’exécutif » et annonce la dissolution des institutions.
Mais pour Me Gohi Bi, son client « voulait faire échouer un complot ».
L’officier est incarcéré à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (MAMA) où il purge depuis 2015, une peine de cinq ans pour « désertion »