Le changement climatique impose d’importants coûts sur l’Afrique, des coûts qui iront
croissants dans un futur prévisible, et cela se traduit directement en de besoins d’adaptation. En
même temps, si l’Afrique ne suit pas une trajectoire de développement sobre en carbone, la région
dispose de potentiel pour évoluer et devenir un important émetteur. Les impacts du changement
climatique sont ressentis aujourd’hui et vont s’intensifier au courant des années à venir si les
émissions mondiales de gaz à effet de serre ne sont pas réduites de façon significative. Ces impacts
portent notamment sur: i) les effets cumulés sur les ressources en eau subissant des pressions à
cause de la surexploitation et de la dégradation actuelles et une demande accrues dans le future,
avec un stress dû à la sécheresse exacerbée dans les régions d’Afrique sensibles à la sécheresse ; ii)
la réduction de la productivité agricole combinée avec la chaleur et le stresse dû à la sécheresse,
avec des effets significatifs régionaux, nationaux et domestiques et sur la sécurité alimentaire, les
impacts dus aux déprédateurs et maladies ainsi que les impacts des inondations sur les
infrastructures de production alimentaires; et iii) les changements sur l’incidence et l’étendue
géographique des vecteurs et maladies liées à l’eau dus aux changements et variabilité des
températures et précipitations,(ex : paludisme dans les Hauts Plateaux de l’Afrique de l’Est). En
plus, les évènements climatiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, les sècheresses, les
inondations, les cyclones et les feux de brousse ont lieu annuellement et accroissent la vulnérabilité
des populations et économies face au changement climatique. Les coûts de l’adaptation pour l’Afrique sont estimés pour s’échelonner à environ 35
milliards de dollar américain d’ici 2050 et 200 millions de dollar américain d’ici 2070, et cela
pourrait coûter 7% du PIB du continent d’ici 2100 pour un monde à 4°C. La plupart des PMR ont
ratifié l’Accord de Paris pour maintenir l’augmentation de la température en-dessous de 2°C et de
poursuivre les efforts pour la limiter à 1.5°C. De nombreux PMR se sont embarqués dans une
trajectoire de développement résilient et à faible émission de carbone. Cependant, environ 85% des
engagements en matière d’adaptation et d’atténuation pris par les PMR dépendent de la disponibilité
des ressources financières et techniques avant de se matérialiser.

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