Par Confidentiel Afrique
Le Président ivoirien Alassane OUATTARA est revenu sur sa décision prise novembre 2019 de ne pas briguer un troisième mandat. Un rétropédalage de premier degré qui fâche l’Élysée et fait braquer contre lui des organisations régionales telles que la CEDEAO et l’Union africaine. Lesquelles s’emmurent dans un silence total et s’isolent d’Abidjan.
Il y’a quelques jours et sous le titre: Affaire du 3 ème mandat: L’Élysée dans l’embarras, la note secrète de Washington transmise par le Président ghanéen au palais d’Abidjan. Quand nous écrivions ces lignes, sur la base de sources autorisées, on savait déjà l’amplitude de la pression exercée sur le Président OUATTARA par le clan dur de son entourage immédiat au palais d’Abidjan. Le Président Alassane OUATTARA, avait voulu se retirer de la scène politique ivoirienne, laissant en course son dauphin, l’ancien défunt Premier ministre Gon COULIBALY.
Sept mois après sa déclaration officielle de ne pas briguer un 3ème mandat, qui avait fait le tour du monde, et, bien appréciée par l’Élysée et les organisations internationales, le revoilà cracher sur sa décision. Hier, mercredi 6 août, l’homme fort d’Abidjan, est revenu sur ses propos, en officialisant sa candidature pour l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Selon des informations exclusives, tout s’est joué au cours des réunions secrètes tenues à la résidence du Président OUATTARA entre dimanche et lundi derniers.
Deux réunions, révèlent nos sources, houleuses parfois, qui ont été départagées par un vote décisif. Notre source de confirmer que le Chef de l’État, a dit formellement qu’il n’entendait pas abandonner les troupes, en cette période d’incertitudes et de fragilité.
Des faucons du palais, ont confirmé au Président OUATTARA, s’il abandonnait les troupes, ce serait le sauve-qui-peut. L’homme fort d’Abidjan s’est dédit en affirmant ainsi sa décision d’aller au chaudron de la présidentielle d’octobre prochain.
Selon nos informations, cette déclaration a offusqué plusieurs dirigeants membres de la CEDEAO et a fâché l’Élysée.
Paris n’a pas approuvé cette position du Chef de l’État ivoirien, qui selon le cabinet du Président Emmanuel MACRON, pourrait constituer un précédent dangereux, pour des régimes qui veulent perdurer au pouvoir. Ce qui explique le silence de l’Élysée et, aussi, jusqu’ici de la CEDEAO, de l’Union africaine. Les Présidents ISSOUFOU Mahamadou, BUHARI Muhammadu, très au front, n’ont pas encore dit leurs positions.
Au même moment que le Président ivoirien, annonçait sa décision de briguer un troisième mandat, les avocats de Guillaume SORO, introduisaient un recours auprès la CEI pour contester l’exclusion de la liste électorale de Guillaume SORO pour la présidentielle d’octobre prochain.
Le pool d’avocats de Guillaume SORO est constitué de Maître William BOURDON, Me Robin BINSARD , Me Affoussy BAMBA, Me DIALLO Souleymane
Me SORO Brahima.
Par Boubker BADRI