La mairie du Plateau en Côte-d’Ivoire est mise sous tutelle, le maire PDCI Akossi Bendjo suspendu de ses fonctions de maire. La décision est tombée à la suite du conseil des ministres tenu ce mercredi 1 août 2018.
CHANTAGE ET ABUS DE POUVOIR
La Côte d’Ivoire prend ostensiblement ses libertés avec l’État de droit. Alors qu’aucun procès ne l’a confonfu et donc qu’aucune décision de justice ne l’a condamné, Akossi Noël Honoré Bendjo, membre du secrétariat exécutif du PDCI-RDA, a perdu sa présomption d’innocence.
Il est présumé coupable. Le Gouvernement ivoirien l’a révoqué ce 1er août 2018 pour “grave déviation dans la gestion (communale) et faux en écriture publique”.
Akossi Bendjo n’est plus le maire de la commune abidjanaise du Plateau, le quartier des affaires, et il ne pourra pas être candidat à sa succession en novembre prochain.
Le Conseil des ministres s’est substitué au Temple de Thémis et sévit. Le 12 juillet 2017 déjà, un autre cadre du PDCI-RDA, Jean-Louis Billon, était frappé par l’arrêté du ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko: il était démis, pour fronde (suscitée) d’une partie des membres, de ses fonctions de président du conseil régional du Hambol, région du Centre-nord.
Toutes ces sanctions ont un seul nom: le chantage et l’abus de pouvoir du régime Ouattara pour régner par la peur et l’arbitraire.
F. M. Bally