L’actuel CEMA, le très discret mais combien efficace, Général Touré Sékou s’en va.

Il fait valoir ses droits à la retraite.

Il part de la tête de l’Armée mais rebondit dans la Diplomatie. Au Sénégal.
Touré Sékou cède sa place à Doumbia Lassina.

Le Général Doumbia, patron des forces spéciales est une compétence avérée et respectée dans le milieu militaire.

Il est tout aussi énigmatique que le corps d’élite qu’il a monté et modelé depuis 2011. Ce militaire de carrière, ancien enfant de troupes de l’EMPT, titulaire d’une maîtrise de Droit, a toujours servi le drapeau national, sans à priori.

Quand l’Ouest de la Côte d’Ivoire était en feu pendant la rébellion et qu’il a fallu un militaire de poigne pour tenir la zone, l’ancien chef de l’Etat, aujourd’hui à la Haye s’est appuyé sur lui: il a été nommé sous-préfet militaire.

 

Certains anciens com’zones interrogés gardent de lui l’image d’un chef loyal, respecté et redouté.
Après la crise post-électorale, il prend la tête des forces spéciales. Très vite, il donne au corps, une assise certaine, une réputation de dernier rempart pour la défense nationale. Si les observateurs avaient l’habitude de voir une partie des forces spéciales défiler pendant la fête nationale, ils les ont vues sur le théâtre des opérations le 13 mars 2016 lors de l’attentat de triste mémoire à Grand-Bassam et lors de la mutinerie du 8 février 2017.

Elles ont sortis leurs muscles pour rassurer les populations dans un cas et effrayer la République dans l’autre cas.

Le Général Doumbia prend la tête de l’Armée dans un environnement politique délétère. Avec 2020 dans tous les esprits.

Son prédécesseur, sans grands bruits et efficacement, a su faire retourner les militaires dans les casernes. Après les mutineries.

Doumbia Lassina devra maintenir la neutralité de la grande muette dans le jeu politique et poursuivre la construction d’une armée au socle moral et civique sans failles.

Le commandement supérieur de la gendarmerie nationale change également de tête. Le Général Kouakou Nicolas fait valoir ses droits à la retraite.

 

Il cède sa place au Général Alexandre Apalo Nicolas, son second. L’ancien commandant de l’Ecole nationale de la gendarmerie prend la tête du corps pour consolider les acquis et faire rayonner davantage la devise « Pro Patria-Pro lège », « pour la Patrie, pour la loi », inscrite au fronton de l’école à Cocody.

Le Général Youssouf Kouyaté garde la tête de la police nationale.