L’achat des cahiers d’habiletés,imposé aux élèves du Lycée Moderne Jeunes Filles,avant tout intrusion en classe !
On ne finira pas d’être surpris par le système éducatif éducatif ivoirien dans les établissements publics de la région de Gbêkê.Le soulèvement qui a émaillé le déroulé de la rentrée scolaire de cette année, du fait des frais, dits annexes, imposés aux parents d’élèves après les inscriptions faites en ligne,semble ne pas être du goût de certains établissements publics, qui usent d’une stratégie digne de la mafia, pour remplir les caisses desdits établissements.Des agissements au sein du Lycée Moderne Jeunes Filles de Bouaké, nous ont été signalés par des élèves à bout de nerfs.
Les frais annexes dans cette école, qui auparavant, avoisinerait les 15 000 frcfa,ont été réduits à 8500 frcfa pour toutes les filles qui y fréquentent.
Cependant, un fait met mal à l’aise,la majorité des filles, raison de leur ras-le-bol. En plus des 8500 de COGES ( Comité de Gestion des Établissements Scolaires) à payer, les élèves sont invitées à acheter obligatoirement une dizaines de cahiers d’habiletés, avant d’accéder aux salles de classe. Ces cahiers qui coûtent 3000 fcfa l’un,sont vendus au sein de l’école,lieu exigé par l’administration de l’école,pour l’achat de ces ouvrages.
Une élève qui aurait par hasard payé ce cahier en dehors de l’école, se verrait refuser l’accès à sa classe.
Les ténues de sport qui coûtent 3000 frcfa sont aussi à acheter à l’école.
Selon les dires des filles, tout est minutieusement contrôlé avant l’accès à la classe.
C’est près de 50 000 frcfa que s’élèvent toutes ces dépenses.
J’ai informé mon papa qui ne m’a remis que 10 000 fracs cfa pour venir.
Là là, je fais comment ? s’interroge une fille du second cycle du Lycée Moderne Jeunes Filles, qui préfère taire son nom afin d’éviter d’être sanctionnée. Mon papa est au village et il fait champ.
Tout ça est trop coûteux pour nous,on n’a pas d’argent…>> poursuit-elle.
Voyant l’impossibilité de leurs parents à régler le problème, des filles se tournent vers leur bien aimé, pour des solutions.
<< Moi aussi je viens du village et mes parents n’ont rien. Pour cela, c’est mon copain qui me donne l’argent pour payer un peu un peu… On va faire comment.
C’est ça qui est là ohhh.>> fait savoir une autre du premier cycle.
Joint au téléphone, la responsable de cette école a préféré ne pas se prononcer.
Cette situation de cherté, constatée dans les établissements scolaires publics, favorise le vagabondage sexuel des jeunes filles, en raison du manque de moyens financiers de leurs parents, qui sans nul doute, s’exposeront à des grossesses, déjà bien remarquées au sein des établissements publics.
T.K.Emile
Correspondant Régional