Devant l’usine de la société de traitement de graines de cotons ce Mardi 29 janvier 2019, plusieurs employés, à travers le Syndicat des Travailleurs de Olheol Industrie Côte d’Ivoire (SYNTRAOCI), ont bloqué l’accès de l’usine pour empêcher le nouvel acquéreur de prendre possession de l’entreprise, tout en revendiquant plusieurs mois de salaire jusqu’à ce jour non payés. Selon des informations, après deux ans et six mois sans que les travailleurs de Olheol ne perçoivent aucun salaire, une société Jordanienne, aurait racheter l’entreprise lors d’une vente aux enchères effectuée le Vendredi 25 Janvier dernier.
Ne reconnaissant pas les employés de la société achetée, les nouveaux propriétaires de l’usine, auraient pour ambitions de ne travailler qu’avec un nouveau personnel, sélectionné par leur soin. Approchés, des émissaires des nouveaux propriétaires Jordaniens présents sur le site, on dit « ne rien savoir et n’être au courant de rien » tout en quittant précipitamment les lieux. « En ce qui concerne nos droits, nous estimons cela à 1 milliard 350 millions y compris les dommages et intérêts pour 114 travailleurs CDI. Pour nos arriérés de salaires, nous chiffrons cela à 380 millions.
Nous ne revendiquons même pas les deux ans six mois, ce sont dix mois d’arriérés de salaire que nous réclamons. Face à cette situation, nous avons tellement de difficultés que si aujourd’hui, nous rentrons en possession de notre dû, je pense bien que beaucoup d’entre nous retrouveront le sourire.
Tant que nous n’auront pas de suite favorable, ces gens là n’auront jamais accès à l’usine. Nous serons toujours là pour barrer l’entrée.» martèle Assa Kouamé Alain, secrétaire général chargé de la communication du SYNTRAOCI. Chez le préfet de police pour des négociations, le secrétaire général du SYNTRAOCI, Bamba Dramane a été entendu sur les motivations de leur action et a été prié de calmer ses collègues pour la poursuite des discussions. Une rencontre est prévue dans la soirée de ce Mardi entre le préfet de police, le consul de la Jordanie et le préfet de région à la préfecture, afin de trouver un terrain d’entente.
Diomandé Loukou
Correspondant Régional