A l’invitation du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, Chefs des Missions des Nations Unies en Afrique de l’Ouest a tenu sa 31e réunion de haut niveau à Monrovia, au Libéria.
Étaient présents les Représentants spéciaux du Secrétaire général des Nations Unies et les Chefs des missions de l’ONU au Libéria (MINUL), M. Farid Zarif; au Mali (MINUSMA), M. Mahamat Saleh Annadif; et en Afrique de l’Ouest et au Sahel (UNOWAS), M. Mohamed Ibn Chambas. Le Coordonnateur résident des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, M. Babacar Cissé, était également présent.
L’objectif de la réunion était de fournir des idées et des échanges de vues sur les dynamiques de paix et de sécurité dans les zones de fonctionnement des missions respectives et dans la région ouest africaine dans son ensemble, et de renforcer la coordination afin de relever les défis communs dans des domaines tels que les élections, le crime organisé transnational, l’extrémisme violent et le terrorisme, le secteur de la sécurité et les processus de réforme constitutionnelle, ainsi que les transitions démocratiques.
Les chefs des missions ont salué le caractère pacifique des élections du 10 octobre au Libéria. Ils ont noté que le respect de l’état de droit et la régularité de la procédure sont essentiels pour renforcer la démocratie naissante du Libéria. Les chefs de mission ont exprimé l’espoir que le processus électoral se conclurait rapidement, soulignant que les contestations judiciaires devraient être légitimes et de bonne foi. Ils ont souligné que la volonté du peuple libérien doit être respectée. Les chefs de mission ont également noté l’importance de se conformer à la date fixée par la Constitution pour l’investiture du nouveau gouvernement en janvier 2018. Ils ont souligné à cet égard la nécessité pour toutes les parties et parties prenantes de faire preuve de retenue, de respecter la primauté du droit, et mener toutes les activités avec civilité et de manière non-violente, y compris dans leur discours public.
Les chefs de mission ont en outre souligné que des élections pacifiques, libres, équitables et transparentes sont une condition préalable à la consolidation de la paix et au développement durable au Libéria. Ils ont précisé que la destinée du Libéria demeurait la responsabilité de tous les Libériens, tout en soulignant que la communauté internationale devait continuer à aider le développement du Libéria au-delà de la fin du processus électoral et du retrait de la MINUL.
Les chefs de mission ont exprimé l’espoir que les prochaines élections en Afrique de l’Ouest consolideront les progrès démocratiques et entraîneront une augmentation de la participation des femmes à la vie politique.
Suite aux récents cas de violence et de pertes de vie au Togo, les participants ont également passé en revue les consultations en cours. À cet égard, les chefs de mission ont félicité le président Nana Akufo-Addo du Ghana pour son leadership et appelé tous les acteurs nationaux du Togo à s’engager de manière constructive dans le dialogue afin de parvenir à une résolution reflétant les aspirations démocratiques du peuple togolais.
La réunion a salué le succès de la mission de maintien de la paix en Côte d’Ivoire. Les participants ont noté avec inquiétude les mutineries récurrentes, les pauses d’emprisonnement et d’autres problèmes de sécurité observés en Côte d’Ivoire. Il a souligné que la réforme du secteur de la sécurité ainsi que la loi de programmation militaire devraient être mises en œuvre efficacement et sans plus tarder. La réunion a plaidé pour des progrès vers la cohésion sociale et la réconciliation nationale. En prévision des élections de 2020, il s’est également félicité des bons offices de l’ONU, selon les besoins.
Les Chefs de missions ont exprimé leurs inquiétudes concernant la crise politique et institutionnelle prolongée en Guinée-Bissau ainsi que l’absence de progrès sur les décisions de la 51ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO du 4 juin 2017. de parvenir à un accord sur la mise en œuvre de l’Accord de Conakry et de favoriser la tenue d’élections législatives et présidentielles pacifiques et crédibles en 2018 et 2019, respectivement.
Les participants ont souligné les récents incidents de sécurité au Mali et dans les pays voisins, notamment au nord du Burkina Faso et dans l’ouest du Niger, soulignant la nécessité de renforcer la collaboration régionale en matière de sécurité pour contrer les menaces sécuritaires. Trafic de drogue.
La réunion a salué les progrès réalisés au cours des douze derniers mois, en particulier le document du 20 septembre signé par les groupes signataires, dans lequel ils ont réaffirmé leur engagement à la cessation immédiate des hostilités et à la finalisation du calendrier du processus de paix. Les participants ont exprimé leur inquiétude quant à la lenteur de la mise en œuvre de l’Accord de paix et encouragé les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali à agir de manière décisive, à poursuivre un dialogue constructif et à manifester leur engagement envers le processus de paix.